Je pense que certains feront jugement sur le contenu de cet article juste en voyant le titre sans se rendre compte qu'il parle quand même du soccer et le sport en générale. J'espère vraiment que quelqu'un qui a commencé la lecture de cet article, le lira jusqu'à la fin. Ma perception de mon rôle en tant qu’entraineur dans le soccer féminin à changer avec les années au point que je pense que ça peut avoir un impact au-delà du soccer simplement. Par contre, ça se peut que je me donne trop de crédit ou me prend trop au sérieux. Peut-être je suis simplement un coach.
Comme je l'ai déjà écrit dans le passé, je me suis trouvé dans le rôle d’entraineur un peu malgré moi. Ce n'était pas vraiment quelque chose à laquelle j’avais pensé comme possibilité quand mes jours de joueur venaient à leur fin. Ma fiancée jouait sur une équipe à la recherche d'entraîneur-adjoint et comme j'avais l'habitude d'aller regarder les matchs, elles m’ont demandé si je pourrais donner un coup de main. L'entraîneur-chef a décidé d’arrêter en mi- saison et du jour au lendemain, je me suis trouvé comme entraineur responsable pour une équipe AAA en senior féminin. Si je mentionne cela, c'est que quand j'ai commencé, en tant que ex-joueur qui avait récemment laissé de jouer, mon seul optique était de gagner. Essayer de mettre en place la meilleure équipe possible et gagner des jeux, des titres de champion des provinciaux, etc. J'ai heureusement hérité un bon groupe de joueuses et on a réussi à se qualifier pour les championnats canadiens 4 fois dans mes 6 années. Des choses comme l'enseignement du jeu, le développement des joueuses, la création d'une tradition, ne faisait pas partie de mes objectifs. Surtout, j’idée que je faisais de quoi pour faire avancer la cause des femmes aux sports ou le sport féminin en générale, n’était vraiment pas quelque chose auquel je pensais. J'étais jeune, à mes débuts et malgré ma passion pour le soccer et découvrant que j’aimais le rôle de coach, je ne voyais pas vraiment que ça pourrait faire partie de quelque chose que dépasser simplement l’encadrement d’une équipe. En complétant tous mes niveaux de certification et vu mon succès au niveau club, j’ai été approché pour prendre rôle avec les équipes provinciales, et après une année aussi avec le Centre National Haute Performance. Comme toujours, j'avais comme objectif de gagner mais j’ai découvert d’autres fonctions faisant partie d’un rôle d’entraineur, tel que l’évaluation et dépistage de jeune joueuses, les camps de sélection, avoir à choisir une équipe de sélection parmi les meilleurs joueuses ainsi que travailler dans un optique de former des athlètes dans un style de jeu commun suivant la direction des cadres à la Fédération. On travaillait dans le but d'aider ces joueuses se développer, d'apprendre le jeu, trouver ceux qui méritaient de s'entraîner au CNHP et, peut-être un jour arriver sur l'équipe nationale. J'ai été assez privilégié de voir une douzaine de joueuses avec qui j’ai pu travailler d’une façon ou autre porter la feuille d'érable et représenter le Canada. Je ne dirai jamais qu'elles sont là à cause de moi mais j'espère que j'ai quand même eu un petit rôle dans leur acheminement. Durant ce temps, j’ai aussi eu la chance de travailler comme directeur de cours dans le programme de certification technique des entraineurs aspirants selon le programme de la fédération et PNCE. J’avais la responsabilité de partager mes connaissances ainsi que former la nouvelle génération d’entraineurs qui seraient pour la plupart à la base d’enseigner le soccer aux jeunes. La mon rôle était beaucoup plus que juste gagner des matchs et mes gestes et paroles pourraient aider (ou nuire) un plus grand nombre de personnes. Je commençais à réaliser qu’il avait beaucoup plus que juste gérer un équipe dans mon cheminement comme entrainer de soccer haut niveau. Mais même me rendant ici dans mon texte, ce n’est pas le message principal que je voulais partager. Ça commence à partir d’ici. Je suis maintenant rendu à ma 16e année comme entraîneur à l'Université Concordia. Gagner ? Oui, toujours très important pour moi, mais je réalise que ce que je donne comme entrainer dépasse largement le simple fait de victoires et défaite. Il y a un enjeu et une raison d’être beaucoup plus important. En prenant l’âge et sachant que mon temps comme coach est sans doute plus près de la fin que le début, j'ai commencé à penser à ce que je voudrais laisser comme héritage de mes années comme entraineur. Comment est-ce que je voudrais que les gens, mes anciennes joueuse bien sûr mais les gens que j’ai pu côtoyer durant mes années au soccer se souviennent de moi Mon rôle, c’est à la base, être coach, travaillé avec les athlètes pour les aider atteindre leur potentiel comme joueuse de soccer. Je suis connue (au moins je le pense) pour mon dévouement et ma passion comme coach et pour avoir le bien de mes athlètes au cœur de tout ce que je fais. Cependant, comme le coaching n’est qu’un rôle temps partiel et pas mon emploi primaire, j'ai vécu des divers dans ma carrière professionnel qui me fait voir que peut-être mon coaching à un enjeu plus grand, des conséquences plus déterminantes et un impact beaucoup important que je réalisais. La façon que j’aborde mon rôle dans le milieu universitaire peut aider les athlètes-étudiants à acquérir des compétences qui les aideront dans leur vie au-delà du sport (sans penser que je peux tout régler, il suffit de leur donner la chance de développer ces compétences, le reste est à eux). Je regarde en arrière et je me rends compte que le fait d'offrir un environnement bien structuré, compétitif mais positif et surtout arrondi dépasse le simple objectif de gagner le plus grand nombre de matchs possibles. Et là, on arrive au but principal de ce que j’écris aujourd’hui. Que mon rôle comme entraineur au soccer féminin peut servir à quelque chose que dépasse de beaucoup le sport. Que ça peut servir à aider à démonter aux jeunes femmes de se battre pour obtenir le succès dans tout domaine qu’elles choisissent de poursuivre comme carrière. C’est devenu une lutte pour une couverture, investissement et appui équitable pour les femmes dans les milieux sportives ce qui ne fera que renforcer l'ensemble de la structure J'essaie de mettre en place. Il s'agit de créer un groupe de femmes qui peuvent être des modèles pour les générations futures de jeunes filles et femmes autant sur le terrain et qu’en dehors, dans le sport et dans la vie. C'est moi, un mâle qui fait ce que je peux pour aider donner aux femmes la place qu'elles méritent dans la société. Pour moi c’est important d’assumer la responsabilité d’aider ouvrir les portes et faire tomber les barrières qui bloquent l’accès aux rôles d'encadrement qui sont traditionnellement occupés par les hommes. Même en tant qu'homme, qui a passé toute sa carrière d'entraîneur dans l'encadrement des femmes, je pense que j’ai une responsabilité pour assurer que les femmes soient bien accueillies dans les rôles d’entrainer et / ou administrateurs dans le domaine sportif. D’ailleurs encore plus important, je pense que c’est mon rôle comme gestionnaire dans mon travail de faire pareil dans le milieu professionnel. C’est pourquoi j'ai toujours voulu des assistantes, dans l'espoir d'en préparer un pour prendre le relais. Justement c’est en grande partie pourquoi depuis quelques années, j'ai essayé de convaincre des joueuses finissantes avec de solides compétences en leadership à rester pour m'aider avec le programme de soccer. Le sport à la capacité d'enseigner les compétences nécessaires à la réussite dans la vie après que la carrière d’athlète soit finie. L’élimination des biais et stéréotypes basées sur le genre devrez être priorité dans le sport mais dans la société en générale En faisant des recherches j’ai découvert qu'au cours des quarante dernières années, on a vu une forte diminution de femmes ouvrant comme entraineurs du sport féminin d’une façon générale. Le sport féminin et en croissance assez forte mais il y a moins de femmes qui coach… et comment ça? Il fut un temps où 90 % de toutes les équipes sportives féminines avaient des coachs féminines Aujourd'hui, ce nombre a été réduit déplus de moitié, avec seulement 40 % équipes féminines étant dirigés par des femmes. En comparaison, des femmes ne représentent que 2% dans les mêmes rôles pour les équipes masculines. Avec la croissance des sports féminins, il y a plus de possibilités pour les femmes de percer comme entraineur, mais cela signifie également qu'il y a plus de postes d'entraîneur payants, plus de chances faire carrière comme entraineur à temps plein. Alors des entraineurs masculins voient le sport féminin comme une possibilité de carrière et plus intéressant comme option. Il existe encore une perception chez les athlètes féminines que les entraîneurs masculins sont plus qualifiés, de sorte qu'ils veulent, ou si vous préférez croit vouloir plus un entraîneur masculin. C’est situation assez courante de me faire répondre par des athlètes dans l’équipe avec le traditionnel " vous devez comprendre que c’est différent pour les filles”. Depuis un certain temps, j’ai pris l’habitude de revenir avec une réponse dans le genre. " Que penseriez-vous si un patron vous direz, nous ne pouvons pas vous payer autant car c'est différent pour les femmes" ou " Que penseriez-vous, si vous alliez dans une entrevue d'emploi et vous faite dire qu’ils préféraient embaucher un homme ?" La mentalité de vouloir un entraîneur masculin s'explique en partie par le fait que beaucoup d’athlètes féminines surtout celles aux niveaux le plus élites n’ont jamais connue c’est quoi avoir une femme comme entraineur. Il y a un manque de modèles dans les rôles d'entraîneur féminins. Si les jeunes athlètes féminines ne sont pas exposées à des femmes comme coach, les chances des femmes poursuivant dans la profession d’entraineur que reste dominée par les hommes vont encore diminuer. Changer cette perception tenue par de jeunes athlètes femmes et pouvoir encourager les femmes à devenir des entraineurs exige deux choses. En partant il faut que les entraineurs féminins puissent être plus impliqués dans les rôles de formation, certification et embauche des entraineurs féminins. Des entraineurs féminins former par les entraineurs masculins n’est pas selon moi la meilleure façon d’augmenter le nombre de femmes dans le milieu parce que tous les biais et stéréotypes risquent d’y rester. Deuxièmement, les jeunes athlètes féminines ont besoin d'une plus grande sensibilisation à des femmes dans des rôles d'encadrement. La première étape nécessite l’accès pour plus de femmes à des postes de chef des entraîneurs et directeurs sportifs. L'absence d'entraîneurs féminins est attribuable à un certain nombre de facteurs mais principalement que prendre des rôles comme entraineur dans les sports féminins n'était pas considérée comme une voie légitime ou option financière viable pour les entraîneurs. Par contre, ce manque est aussi attribuable à ceux qui font l'embauche. Les hommes embauchent des hommes, que ça soit un administrateur qui embauche un entraineur ou un entraineur qui embauche un entraineur adjoint. Les femmes doivent jouer un plus grand rôle dans le processus d'embauche et de l'élaboration des programmes sportifs. En étant exposé à plus de femmes dans les rôles d’entraineur, les jeunes athlètes féminins que le chemin vers le coaching est valable et intéressant mais encore plus important comme conséquence c’est que les jeunes athlètes (et là on pourrait dire simplement jeunes athlètes sans que ça soient juste des filles mais filles et garçons), verront que les femmes en rôle de leadership n’est pas juste valable mais surtout chose normale. La relation entraîneur-entraîné pourrait créer un enivrement de de non-rivalité pour les jeunes et moins jeunes femmes question de se soutenir les uns et les autres. Ça donnerait la chance à des jeunes athlètes féminins de voir qu’un rôle de coach une fois leurs jours athlète finissent pourrait avoir un impact encore plus important. Elles auraient le moyen où elles peuvent être en contact et exposer à des modèles pour discuter les possibilités de carrière dans le coaching mais qu'elles comprennent l'impact que le coaching au sport féminin peut avoir sur les plus jeunes filles dans l’élimination de tous les biais que mène aux iniquités hommes-femmes dans le sport mais surtout en société. Ne faut jamais négliger le rôle que les sports peuvent jouer dans le développement de nos jeunes. J'espère que vous avez lu ceci jusqu'à ici.
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AuthorAfter many years of coaching at various levels and with different teams, I thought I would share some of my experiences and thoughts about coaching. Archives
January 2023
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