Commençons avec l’évidant, non, je ne suis pas un parent d’athlète. Je ne sais pas ce qu’est le sentiment de voir son enfant fouler le terrain et être en compétition contre d’autres jeunes de son âge. À en voir la réaction et les agissements de certains parents, il doit certainement se passer quelque chose de spécial à l’intérieur d’eux. Cet article ne se veut pas une critique envers les parents des jeunes sportifs ou sportives et certainement je ne serais pas bien placé pour donner conseil à aucun parent. Je partage simplement mes idées que je vous partage dans le but de créer une réflexion et/ou une discussion. Durant ma carrière d’entraineur, à vrai dire, je n’ai pas souvent été confronter à devoir échanger avec des parents de mes athlète vu leur âge ou même le niveau des équipes avec qui j’ai travaillé. Par contre, oui ça m’a déjà arrivé, oui j’ai eu des parents qui se pensaient tout connaissant et dans le droit de partager toutes leur critiques et suggestions de comment l’équipe pourrait mieux performer. Mais surtout, ma connaissance sur le sujet vient de mes échanges avec des entraineurs débutant(e)s lors des cours de certification ou de mes observations des parents sur la touche lors des nombreuses heures que j’ai passé à faire le tour de terrains dans mes fonctions de dépistage que ça soit pour les équipes du Québec ou universitaire.
Le sujet qui sort souvent lors des discussions avec les jeunes entraineurs c’est bien sûr les rapport coach- parent. Entraîneurs, officiels, responsables des clubs sportifs et enfants se plaignent que les parents sont maintenant rois partout. Ont-ils raison? Est-ce que les parents vont trop loin? Est-ce que les parents sont jugés trop vite? Même si vous n’avez jamais assisté à une compétition sportive de jeunes enfants, je suis sure que vous pouvez vous faire un idée des scènes qui peuvent se dérouler. Les jeunes ont de multiples raisons pour faire du sport. Assurément, voir ses parents dans les estrades fiers d’eux fait partie de la liste. Je ne dis pas que ça devrait être la raison #1 pour se motiver à faire du sport, mais c’est tout de même important pour lui (ou elle). Pour ceux parmi vous qui ont fait le tour des terrains ou arénas, je suis certain qu’à un niveau ou autre, vous avez été témoins de moments ou des font pleurer de jeunes arbitres, gueulent contre des enfants qui ratent le filet, harcèlent les entraîneurs, bref ils sont de coriaces gérants d’estrade lorsqu’ils se mêlent du sport que pratique leur enfant. Par contre, comme entraîneur, je me suis posé cette question : jugeons-nous trop rapidement ces parents? Est-ce que nous avons pris la peine de leur expliquer les règles du jeu, les objectifs que les entraîneurs établissent pour leurs enfants et le rôle clé joué par l’entraîneur dans le développement des habiletés des jeunes athlètes, les responsabilités de l’officiel dans le déroulement du jeu? Ma réponse est non, sans aucun doute. Comme beaucoup choses dans la vie, la déception et la frustration viennent quand des attentes sont pas réalisés. Et alors, les attentes que les parents pourraient avoir envers les performances et le development de leurs enfants pratiquant les sport viendraient d’où ? Nous avons trop souvent le réflexe de blâmer rapidement les parents agissant comme spectateur. Je ne veux pas ici justifier les comportements déviants de certains, mais je crois que nous devons être plus proactifs afin de trouver des pistes de solution au lieu de s’attarder uniquement aux problèmes rencontrés. Pour les entraineurs ….. Il y a des actions qu’un entraineur peuvent faire avec les parents pour essayer tout de même à expliquer sa vison, ses attentes, les règles d’équipe, et voir si c’est possible que les parents soient tous sur la même page. Ça ne veut pas dire que ça règlera toutes les problèmes, loin de là, mais par contre, les parents « cas-problème » pourraient se trouver dans une petite minorité et sentant qu’ils ( ou elles) n’ont pas l’appui des autres parents pourraient être moins bruyant. Quelques conseils que je pourrais donner selon mes observations et expériences ;
Pour les parents …… Sachez que les jeunes veulent sentir l’appui et encouragement de leurs parents. Il n’y a rien de mal à vouloir qu’ils ( ou elles ) réussissent et se dépassent, mais ces moments sportifs devraient être des moments ou eux sont le centre d’attention. Par expérience autant personnelle, que des commentaires eu par mes athlètes et mes propres observations, aucun jeu enfant aime être celui ou ce sont ces parents qui sont les plus bruyants et négatifs. Ça leur affectent. Alors quoi faire? Un erreur qui arrive souvent, encourager juste les bons actions ou performances. C’est une grave erreur. Tel que mentionné plus haut, les jeunes cherchent à impressionner leurs parents. C’est tout à fait naturel. Un enfant souhaite que ses parents soient fiers de lui, dans le sport comme ailleurs. On connait les signes, les parents vont chercher un contact visuel avec leur jeune, applaudissent à tout rompre LEUR enfant, gesticulent comme s’il n’y avait pas de lendemain, crier des mots d’encouragements. Souvent ces gestes sont autant pour que l’enfant reçoit l’encouragement, mais aussi pour que les autres parents sachent que se dont eux les parents de l’enfant qui rien de faire de quoi bien. L’enfant interprète cela comme un signe d’approbation. Il comprend qu’il a intérêt à reproduire ce qu’il vient de faire plus souvent. Il n’y a rien de mal là-dedans vous me direz? Vous avez raison. Le problème c’est lorsque ça se déroule moins bien pour votre enfant. C’est lorsqu’il commet une erreur ou ne livre pas une belle performance que ça se complique. Beaucoup de parents ne le réalisent pas et agissent ainsi, fuient le regard de leur jeune, demeurent plutôt passifs (tout le contraire de la situation où le jeune fait un beau jeu), ont un langage corporel plus défaitiste ou demeurent plutôt discrets ou silencieux et bien sûr on peut lire la déception dans leur visage. Ça fait très mal à votre enfant sur le plan de la confiance. Il sent qu’il n’est pas à la hauteur, qu’il est en train de faire quelque chose d’incorrect ou pire encore, qu’il vous fait honte. Oui, vous souhaitez faire preuve d’empathie pour lui mais l’enfant interprète vos agissements comme une forme de rejet. Bien sûr, il y a le fameux analyse d’après-match dans l’auto, Tout jeune sportif la vécue. Pour certains parents, ça semble être plus fort qu’eux. Ils ne peuvent pas s’empêcher de revenir sur la performance de leur enfant et l’analyser. Le problème, c’est qu’ils s’empressent de le faire en voiture durant le trajet de retour vers la maison. Bien entendu, si la performance a été positive, ce sera plus facile pour votre enfant de vous en parler immédiatement. S’il s’avère plutôt que c’était une performance moins réjouissante ou une défaite, SVP, laissez du temps à votre jeune pour décompresser. Je vous l’assure, la dernière chose dont votre jeune a envie c’est de revenir sur sa performance dès qu’il s’assoit dans la voiture. Il a besoin de digérer tout ça. Ne le prenez pas personnel si votre enfant ne souhaite pas discuter de la partie avec vous! Il est même possible que cette discussion ait déjà eu lieu avec l’entraîneur et les coéquipiers, donc ce n’est pas nécessaire d’en rajouter. D’ailleurs, apprendre à passer par-dessus des événements difficiles comme une défaite crève-cœur ou une contre-performance fait partie du développement normal de l’enfant. Développer cette capacité de résilience, c’est-à-dire de se relever lui-même suite à un échec, l’amènera à gagner beaucoup de confiance en lui. Quoi faire alors ? À votre retour dans la voiture, dites-lui simplement quelques mots d’encouragement et offrez-lui votre soutien. Allez-y avec quelque chose du genre : «Je sais que ça ne doit pas être facile pour toi présentement. Tu es fort et je sais que tu vas te relever de cette situation. Je demeure fier de toi peu importe ce qui se passe sur le terrain. Si tu as besoin d’en parler, je suis là pour toi». Surtout, retenez-vous de jouer à l’entraîneur. Ce n’est pas le moment. Il a besoin de votre support inconditionnel, c’est tout. Si vous avez des conseils à lui prodiguer, au mieux attendez au lendemain. Ils seront beaucoup plus receptifs. Comme toujours, je ne crois pas detenir aucune vérité, ni me pense expert, mais avec le nombres d’heures passaient sur les terrains, les échanges que j’ai pu avoir avec athlètes, entraîneurs et oui même parents, je pense qu’avec les années, j’ai acquis une certaine connaissance que je me sens à l’aise partager.. par la suite, à vous d’en prendre et laisser.
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AuthorAfter many years of coaching at various levels and with different teams, I thought I would share some of my experiences and thoughts about coaching. Archives
January 2023
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